BlueKiwi et Instagram, Pique et pique et colégram

hmrHenry-Michel Rozenblum
Délégué Général d’EuroCloud France

Rappel des faits. Il y a quelques jours Facebook, leader incontesté du réseau social grand public a annoncé sa décision d’acquérir Instagram, le leader incontesté du partage de photos. Instagram a réussi à conquérir 30 millions d’utilisateurs. Sauf que ce service est entièrement gratuit pour les utilisateurs et qu’Instagram ne génère aucun chiffre d’affaires. Ce qui n’a pas empêché Facebook de faire un chèque d’un milliard de dollars pour s’offrir un truc qui, aujourd’hui, ne rapporte rien !

[pullquote align= »right »]De manière très schématique, les entreprises et les fonds d’investissement privés nord-américains n’ont pas peur de prendre des risques. Leurs homologues français sont à des années-lumière de cet état d’esprit.[/pullquote]

Dans le même temps, ATOS, société de services bien connue dirigée par un ancien ministre, s’offre BlueKiwi, éditeur d’un logiciel de réseau social d’entreprise. BlueKiwi a de nombreux clients et réalise un chiffre d’affaires tout à fait prometteur. Pourtant la transaction est bien inférieure à 20 millions d’euros.

Les acteurs du Cloud Computing français et les responsables politique de ce pays, à commencer par les candidats à la présidence de la République, doivent tenter de tirer les enseignements de ces deux affaires. Il faut se demander pourquoi la première se passe aux USA et la seconde en France et pourquoi il n’y a aucune chance que dans les conditions actuelles, la première puisse se passer en France.

Une des réponses possibles peut être recherchée du côté du financement. De manière très schématique, les entreprises et les fonds d’investissement privés nord-américains n’ont pas peur de prendre des risques. Leurs homologues français sont à des années-lumière de cet état d’esprit. Quand pourrons-nous en France nous appuyer sur des partenaires financiers qui comprennent ce qu’est ce formidable marché du Cloud Computing ?

Bourre et bourre. Et ratatam…

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