Par Catherine Nohra China et Thomas Beaugrand
Les impacts des cyber attaques peuvent être financiers, atteindre l’image de marque des établissements financiers et entrainer des problématiques de conformités légales et réglementaires…
Le risque de cyber attaques est aujourd’hui nettement supérieur dans le domaine bancaire que dans celui des services ou du commerce. Le préjudice peut s’évaluer par coût de l’actif dérobé (data), par sanctions pénales, s’agissant de vol de données, ou par la détérioration de l’image de marque. Selon l’étude « Cost of Data Breach » publiée par the Ponemon Institute en 2016, le coût moyen d’une fuite par document dans le secteur financier s’élève à 221 $, soit plus que les 158 $ perdus en moyenne par les autres secteurs. En France, la perte de client –churn rate- consécutif à une fuite de donnée a un impact très important sur le coût moyen de l’actif dérobé. Depuis trois ans, notre pays demeure, au niveau international, celui qui a le taux de résiliation client le plus élevé (+4,3%) après une fuite de donnée. Lorsque l’on ramène ce taux au secteur financier, il est de +6.2%, impactant considérablement la réputation et l’image de marque des établissements concernés. En sus des préjudices financiers, liés aux pertes et fuites de données, il convient de rajouter les ressources financières consenties à la réparation du préjudice (recherche des causes, intervention pour mettre fin à l’accident, remplacement des équipements…). Plusieurs facteurs permettent de réduire le coût des fuites de données par actif, notamment le temps de réponse aux incident (-14$/actif), et l’utilisation intensive de technique de chiffrement (-13$/actif). Continuer la lecture de « Comment les banques s’arment face aux cyber attaques: Etat des lieux des préjudices et des règlementations »