Coralie Héritier
Directrice Générale d’IDnomic
La cybersécurité était un enjeu majeur du web 4.0.
Authentifier les utilisateurs d’un portail d’entreprise, ouvrir l’accès à son SI à une multitude de ressources depuis un point d’entrée unique, gérer les volumétries de données échangées dans le cadre de l’IoT en d’autres termes, protéger nos identités numériques et tout ça dans le cloud, fait aujourd’hui partie de nos préoccupations quotidiennes.
Les avantages du Cloud sont évidents : il fluidifie les process et la gestion de l’entreprise, offre davantage de flexibilité à l’IT, réduit les coûts et permet des innovations à travers davantage d’opportunités de collaboration. Pour autant, de nombreuses entreprises et gouvernements hésitent toujours à l’utiliser pour leurs informations et leurs activités de communication sensibles.
Le facteur clé qui va rassurer et permettre à ceux qui hésitent encore de franchir le pas est la confiance numérique; Celle mise au service des acteurs économiques et institutionnels, de l’industrie 4.0, du cyber-citoyen ou de l’internaute.
L’évolution des usages dans le Cloud ne sera définitivement pas sans cette confiance, fondée sur une sécurité numérique reconnue, simple d’usage, à l’image des applications du Cloud elles-mêmes.
La sécurité doit être conçue comme un fondement de la chaîne technologique des systèmes connectés et communicants de demain. Ceci assure notamment la transparence, préalable nécessaire à l’établissement de la confiance pour avoir une relation dans la durée et gérer correctement l’équilibre indispensable entre maitrise des données, mobilité, expertise technique, territorialité, et conformité réglementaire.
L’entreprise doit au contraire s’appuyer sur l’externalisation de la gestion de sa sécurité numérique pour se concentrer sur l’essentiel, son métier, et non sur la gestion quotidienne d’un service de sécurité que l’ANSSI recommande de confier à un Tiers (de confiance) qui lui apportera toutes les garanties idoines.
Qu’on se le dise, que vous soyez déjà prêt ou pas encore, big data, objets connectés et confiance sont les trois priorités numériques et industrielles de la France à l’horizon 2020.
Et c’est tant mieux car non seulement la France dispose d’acteurs leaders dans la sécurité numérique mais de plus la confiance numérique est l’une des meilleures cartes que l’Europe puisse jouer face au pillage de ses données par des géants venus d’Outre-Atlantique.
L’évolution de la conjoncture économique et l’apparition de nouveaux concurrents nationaux et internationaux impliquent une vigilance accrue sur les facteurs d’amélioration de notre compétitivité. Dans les faits, les applications aujourd’hui disponibles touchent autant les domaines de la santé que ceux de l’habitat, des transports ou de l’énergie. Le développement des objets communicants impacte aussi profondément la vision de la ville de demain.
La ville intelligente sera celle qui alliera le bien être, la qualité environnementale et l’optimisation de la consommation d’énergie. Par exemple, en utilisant une plateforme Cloud pour gérer les « données personnelles » du véhicule et offrir de nouveaux services, les entreprises privées engagent les villes dans une transition qui permettra de favoriser la fluidité de la circulation automobile et de détecter la présence d’une chaussée glissante. On entre-aperçoit à peine l’étendue du champ de développement des nouveaux services numériques.
Face à ce foisonnement, le Cloud tiendra ses promesses si tous ses acteurs opèrent dans un cadre maîtrisé, professionnel et de confiance.