Les Rencontres du cloud 2019 : Vendor-locking

Autre fil rouge de la journée : le « vendor-locking » ou la dépendance par rapport à un fournisseur. Laurent Maury conseille de « se méfier de cette dépen-dance et de toujours veiller à la réversibilité du cloud ». Henri d’Agrain, délégué général du Cigref, est allé plus loin et a pointé les difficultés relationnelles avec les fournisseurs : « nous avons des débats à l’heure actuelle avec les principaux fournisseurs pour qu’ils reviennent à des rapports plus normaux avec leurs clients », explique-t-il. Il a rappelé que le Cigref était une association d’utilisateurs et que ses membres ne sont que des entreprises et des administrations, à l’exclusion de tout fournisseur. Et Henri d’Agrain de poursuivre : « SAP ne démontre pas la valeur de la migration vers S4/HAHA, pourtant rendue obligatoire à horizon 2025. Ça n’a aucun sens économique ».

Parmi ses autres déclarations, on notera qu’il constate que « la promesse du paiement à l’usage faite dans les années 90 n’est qu’un leurre et que la conquête des utilisateurs sans passer par la DSI (autrement dit le Shadow IT, NdlR) est particulièrement néfaste ». Autre réflexion en cours au Cigref : l’après cloud. Pour Henri d’Agrain, « il y aura à nouveau un mouvement de balancier comme on en a déjà connu trois en trente ans, entre centralisation et décentralisation ». Et de citer le Edge computing comme preuve de l’amorce de ce mouvement. « Nous avons cette réflexion depuis un certain temps déjà : par exemple, faire des calculs à plusieurs milliers de kilomètres, ça n’a pas de sens. Il faut envisager une évolution ».

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