Les grandes tendances pour les entreprises en 2016 selon Verizon

formantChris Formant
président de Verizon Enterprise Solutions

Verizon publie ses prédictions au sujet des tendances qui impacteront l’IT d’entreprise en 2016, et va jusqu’au bout de l’exercice en vérifiant si ses prédictions pour 2015 se sont réalisées.

En 2016, la transformation digitale se poursuit et continue d’impacter les marques et les organisations. Toutes les dimensions de l’activité sont concernées, tous secteurs confondus. Et pour orienter cette évolution à leur avantage, les entreprises comme les organisations publiques doivent opérer une transformation en profondeur de leur culture, de leurs opérations, de leur infrastructure et de leur gestion des talents afin de s’aligner sur les Business Models émergents. Voici les grandes tendances de l’IT d’entreprise qui vont poser des défis inédits aux grandes entreprises dès cette année.

1. Les exigences des clients sont des facteurs de disruption. Les entreprises comprennent ce que leurs clients attendent exactement, et les efforts d’adaptation qui en résultent vont aller jusqu’à la transformation des processus internes de back-office. Par-delà leurs clients directs, c’est au consommateur final qu’elles doivent penser afin de restructurer judicieusement leurs processus IT et de repenser de fond en comble leurs opérations. Le Big Data a un rôle crucial à jouer dans l’interprétation des besoins des utilisateurs, mais il n’est plus question de chercher une aiguille dans une botte de foin. Dorénavant, l’analytique avancée permettra de filtrer en amont toutes les informations qui auraient pu paraitre négligeables afin que l’organisation puisse définir quelle information rechercher exactement.

2. Le facteur temps sera déterminant. L’avantage accordé aux premiers adoptants compte plus que jamais. Les entreprises adoptant des processus agiles, leur permettant de se distinguer par leur rapidité d’exécution et leur intégrité, se démarqueront de la masse des concurrents. Elles attireront les meilleurs clients, partenaires et talents. En ciblant et en soignant leurs efforts IT, elles se donneront les moyens d’être plus réactives et compétitives encore.

3. La convergence autour du réseau. Le réseau n’est plus seulement un vecteur de transmission de données, il véhicule désormais des services, par exemple de communication, de vidéo et d’autres applications de la couche applicative. En 2016, la sécurité et les services Cloud vont fusionner davantage encore avec le réseau et devenir des nœuds sur un réseau software-defined. Ceux qui s’accrochent encore à la notion de séparation et de segmentation seront de plus en plus isolés ; ils n’appartiendront plus qu’à une minorité à la même période l’an prochain.

4. Faites-le pour moi, je paye la prestation ! (la fin du fait maison) Proposer un service IT adapté à la demande client devient de plus en plus sophistiqué et complexe : les entreprises internationales utilisent plusieurs Clouds, de multiples réseaux et leurs nombreuses préoccupations de sécurité deviennent difficiles à encadrer à grande échelle. Face aux difficultés que posent les systèmes préexistants, et aux conditions de conformité et de sécurité qui pèsent de plus en plus sur les effectifs et les budgets, les entreprises vont privilégier leur cœur d’activité et elles préféreront payer pour déléguer la gestion de leurs services IT à des tiers de confiance. Pour se démarquer sur le marché, l’accent devra porter sur l’adoption facilitée et agile de la technologie.

5. Un écosystème s’impose. Tout comme l’approche « fait maison » est révolue, celle du fournisseur unique ne convient plus. Les entreprises ont besoin de disposer d’un environnement auquel sont intégrées les meilleures technologies. Les prestataires capables de mener à bien l’intégration transparente des services de plusieurs fournisseurs dans un tout cohérent vont devenir indispensables. Ceux qui ne proposent que des services ponctuels seront considérés comme des fournisseurs de produits. Les capital-risqueurs l’ont bien compris et beaucoup se retirent déjà des solutions ponctuelles, y compris dans des segments phare comme ceux des logiciels SaaS (software-as-a-service), du Cloud et de la sécurité.

6. Priorité au chiffre d’affaires. La pression au résultat que connaissent les entreprises ne signifie pas qu’elles ne vont pas investir dans l’IT. Ce qu’elles attendent des éditeurs, ce sont des solutions qui les aident à vendre plus ou à réduire leurs coûts. L’évaluation des résultats business va devenir un indicateur clé de la performance des fournisseurs IT, et leur succès dépendra du chiffre d’affaires réalisé par le client et non plus seulement de la performance de la technologie (les SLA traditionnels). Nous verrons ainsi se développer des programmes voués à améliorer et rationaliser les processus et à faciliter l’adoption de l’automatisation et de l’Internet des objets. Ce sont les entreprises qui vont stimuler l’adoption croissante de l’IoT en général, en privilégiant les dispositifs intelligents et les capteurs qui génèrent des informations décisionnelles en temps réel ou presque, utiles pour améliorer les opérations (plus d’économies) et le service client (plus de recettes).

7. Un monde connecté sous l’impulsion de l’intelligence artificielle et de la réalité virtuelle. Les objets connectés vont se généraliser dans les secteurs de l’automobile, les usines et les biens de consommation. De plus, les machines ne vont pas uniquement communiquer entre elles mais elles vont aussi interagir avec les individus ; les développeurs vont s’efforcer d’offrir une expérience utilisateur ultra connectée innovante en expérimentant de nouvelles pistes, la réalité augmentée, par exemple. Les avancées de la technologie d’intelligence artificielle vont s’accélérer, afin d’améliorer l’efficacité de traitement des énormes volumes de données émanant du monde connecté.

8. Pas de panique : parlons respect de la confidentialité des données et conformité. Face à des criminels devenus champions de la technologie, il est plus important que jamais pour les entreprises de réfléchir à des stratégies qui concilient croissance et règles de sécurité. Priorité doit être donnée à la sécurité de l’information, des données des clients et des actifs stratégiques, physiques et intellectuels. Les décideurs publics, amenés à comprendre l’inefficacité des anciennes règles de protection qui risquent même de pénaliser la croissance économique, pourront privilégier une approche réglementaire plus légère et moins pesante. En alignant les règles de sécurité de l’entreprise sur l’identité des utilisateurs, les stratégies internes de gestion de la sécurité gagnent en simplicité et permettent aux responsables de la sécurité de se focaliser davantage sur les fondamentaux. Le bon sens reprend ses droits.

9. Recrudescence des compromissions de sécurité fortement médiatisées. Indépendamment de la place accordée à la sécurité en 2016, force est de constater que la sécurité IT interne handicape la plupart des entreprises. En 2016, celles qui adopteront des approches de sécurité analytiques, dynamiques, réactives et flexibles s’en sortiront le mieux car elles seront capables d’identifier rapidement les failles et les vulnérabilités et de stopper au plus vite la progression des assaillants en cas d’intrusion. La méthode n’est pas infaillible mais elle confère les meilleures chances de réussite.

Haut