Les communications unifiées en mode SaaS (UCaaS) : un marché qui a du mal à émerger ?

grassetStéphane Grasset
Président du CDRT

La promesse des communications unifiées en mode SaaS est belle mais le marché peine toutefois à décoller : comment expliquer ce paradoxe ?

Les communications unifiées, qui regroupent notamment les appels vocaux, la vidéo conférence, la web conférence et la messagerie instantanée, voient converger des technologies et
des usages auparavant très séparés.

Les utilisateurs plébiscitent cette évolution qui leur apporte, sur n’importe quel terminal, une expérience de communication enrichie, homogène et plus facile.

Les responsables financiers sont nombreux à souhaiter privilégier un mode OPEX en réservant leur trésorerie pour des investissements stratégiques et en attendent également un facteur de réduction de la complexité technique et des services qui pourra engendrer des économies de fonctionnement.

Les constructeurs, devenus éditeurs de logiciels, voient dans cette évolution une opportunité d’accélérer le renouvellement des infrastructures en place.

De nouveaux acteurs sur ce marché, tels Microsoft ou Google, promettent de modifier et simplifier considérablement l’environnement de travail des collaborateurs en entreprise pour améliorer leur productivité et également réduire les coûts de fonctionnement.

Soucieux de rechercher des nouvelles sources de revenus et conscients de l’importance des réseaux dans une offre cloud, les opérateurs se proposent d’être le guichet unique de leurs clients pour les offres UCaaS.

Où sont donc les freins qui empêchent ce marché de décoller plus rapidement ?

Est-ce le crainte de l’impact du changement de business modèle pour les équipementiers et la transition qu’ils ont à gérer, est-ce la faute des intégrateurs qui ont du mal à se positionner sur ce nouveau marché et qui craignent de voir fondre comme neige au soleil les revenus récurrents liés aux contrats de maintenance, est-ce l’image négative du Centrex IP du début des années 2000 qui subsiste chez les clients et leur difficulté à comparer leur coût total de possession actuel à opposer à un coût mensuel, est-ce le manque de canaux de vente adaptés ?…

La liste est pourtant longue des raison de basculer dans un mode “as a service” : paiement à l’usage de la visioconférence sans nécessité d’investir sur des technologies en évolution rapide, souplesse opérationnelle dans l’évolution des centres de contacts d’entreprises, paiement à l’usage de fonctionnalités limitées à quelques utilisateurs dans l’entreprise, maîtrise budgétaire, rapidité de déploiement et facilité d’évolution.

Tous les acteurs en présence viendront confronter leur approche, leur vision et leur ambition sur ce marché qui reste très prometteur (croissance annuelle de 35% par an annoncée par le Gartner) lors des tables rondes du CDRT le 8 juillet dans le cadre de la Cloud Week Paris 2015 qui se dérouleront à l’Espace Hamelin, 75016 Paris.

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