Philippe Tavernier
Président
Numergy
L’offre Cloud en France est désormais suffisamment riche pour proposer aux entreprises des solutions pérennes, sources de compétitivité, d’innovation et de croissance. La vitalité de l’association EuroCloud France et de ses bientôt 200 membres en est un élément de démonstration notable.
La vitesse d’implémentation de ces technologies nouvelles est cependant un facteur déterminant dans une compétition mondiale, alors que la France n’est pas par nature un pays où les évolutions technologiques sont les plus rapidement adoptées par les entreprises. Viennent s’ajouter à cela des questions légitimes mais qui freinent – et parfois de manière excessive – l’expérimentation par ces mêmes entreprises (sécurité, portabilité et réversibilité en sont quelques exemples).
C’est pourquoi nous saluons et essayons de concourir activement à toutes les initiatives qui tendent à accélérer l’usage du Cloud par les entreprises.
Je profite de cette tribune pour partager 5 de nos propositions pour accélérer le succès de notre écosystème et participer à l’amélioration de la compétitivité des entreprises et administrations françaises :
- Favoriser l’émergence d’un Syndicat ou d’un Groupement professionnel qui s’engage sur des niveaux de SLA, de sécurité, d’interopérabilité, d’ouverture des API et délivre une forme de réassurance en cas de problème.
- À l’instar du modèle britannique « G Cloud », mettre très rapidement en place – via l’UGAP par exemple – une mise en visibilité et une place de marché des acteurs de Cloud agréés par l’Etat (Disic, Anssi…).
- Ouvrir un vaste chantier auprès des différents acteurs publics sur la « cloudification mutualisée » de leurs SI avec un objectif opérant chiffré, de 20% à 3 ans. La puissance publique doit en effet ouvrir la voie et donner confiance pour que ce programme réussisse.
- Favoriser l’émergence dans les grandes écoles de cursus universitaires sur le Cloud Computing, les technologies et langages associés encore trop peu enseignés (Openstack, Ragoon, Python…), et favoriser la conclusion de contrats d’apprentissage avec les acteurs concernés.
- Faire en sorte que les 33 autres programmes du gouvernement pour une nouvelle France industrielle, intègrent le Cloud dans leurs démarches projet.
Ces propositions ont d’ailleurs été reprises totalement ou partiellement dans les propositions d’EuroCloud, du Syntec Numérique et dans les conclusions de la commission Cloud Computing remises au gouvernement.
Le Cloud Computing représente un marché en croissance de plus de 30% par an. Des acteurs en France ont des arguments sérieux à faire valoir dans cette compétition stratégique pour nos entreprises, nos administrations et nos jeunes ingénieurs. Il est urgent d’agir, nous sommes impatients de réussir.
Ne passons pas à côté du succès !