Starts up web et confidentialité du code source

colyMehdi Coly
Fondateur
Optimiz.me

La question du Cloud souverain, c’est à dire du pays dans lequel sont stockées les données des entreprises, est de mieux en mieux comprise par les PME françaises. Même si l’on ne peut pas résumer cette question à une simple méfiance des entreprises françaises par rapport aux géants américains que sont Google, Amazon, Microsoft et Apple, il est évident que les entreprises possédant des données sensibles sont de plus en plus réfractaires à l’idée d’héberger leurs données outre atlantique.

Paradoxalement, cette méfiance s’installe plus rapidement et plus naturellement chez les entreprises des secteurs étrangers au web que chez les start’up internet qui fleurissent dans nos incubateurs. Nombre de jeunes créateurs d’entreprises et CTO ont en effet l’habitude d’héberger leurs « bouts de codes » ou leurs « versions bêta » sur des plateformes low-cost telles que digital ocean ou godaddy, ou même sur les solutions des géants américains tels que Amazon. Fascination pour la silicon valey? Insouciance de la jeunesse? Simples habitudes difficiles à réprimer? Quelles qu’en soient les raisons, cette propension à livrer le code source des applications les plus innovantes de nos start’ups françaises pourrait devenir une source d’inquiétude.

Bien qu’il n’y ait pour le moment aucun retour de bâton visible, une sensibilisation à la protection des données hébergées pourrait être bénéfique dans les universités . Cela est d’ailleurs déjà le cas dans certaines facultés, où la question de la protection des données est devenu un sujet d’étude et un enjeu technologique fort. La DCRI a même mis en place des interventions en partenariat avec certaines institutions universitaires, notamment avec les écoles d’avocats et d’ingénieurs. Pour les start’up les plus méritantes, il sera toujours temps d’aller installer un bureau à San Francisco… sans pour autant délocaliser l’hébergement applicatif !

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