Nouvelles solutions Cloud : à quoi servent les Virtual Datacenter ?

othmaniKarim Othmani
Directeur Commercial de Sewan Entreprise

Le marché du Cloud est en pleine croissance. Selon une étude IDC, le secteur a connu une croissance de 25,7% en un an et représente déjà un tiers des dépenses informatiques des entreprises. Avec cette démocratisation du cloud, les usages évoluent et de nouvelles offres apparaissent pour y répondre. Les solutions de Virtual Datacenter font partie de ces nouvelles venues sur le marché. Mais à quels besoins spécifiques répondent-elles et qui sont les entreprises qui y font appel ?

Les solutions traditionnelles de cloud permettent de louer des services informatiques pour y stocker des applications, des sites web ou des données en tout genre, la gestion des infrastructures qui hébergent ces ressources restant à la charge du fournisseur. La méthode de facturation la plus répandue dans ce secteur est le pay as a service, système qui ajuste les prix en fonction de l’utilisation des ressources informatiques.

Donner le contrôle au client

Les solutions de Virtual Datacenter permettent aux entreprises de se transformer en fournisseur de « cloud » sans avoir à investir dans des infrastructures. Un ensemble de ressources informatiques est mis à leur entière disposition. Elles peuvent ainsi créer des instances virtuelles en fonction des usages et provisionner autant de machines virtuelles qu’elles souhaitent tant qu’elles restent dans leur pool de ressources.

Devenir fournisseur Cloud sans investissement

Les entreprises faisant appel à des solutions de Virtual Datacenter jouissent ainsi de tous les avantages d’un propriétaire d’infrastructure cloud sans avoir à réaliser les investissements conséquents que représentent les équipements physiques et les couches logicielles. Jusqu’à maintenant, les sociétés qui souhaitaient avoir une telle liberté dans leurs usages devaient obligatoirement investir dans des cloud privés, c’est-à-dire avoir sa propre infrastructure cloud dans leurs locaux, et financer l’acquisition des compétences que leur gestion nécessite. Elles devaient ainsi prendre en charge l’installation d’une salle informatique avec sa climatisation, la mise en place de la redondance électrique, des baies, des serveurs, ainsi que la sécurité hardware et software et leur renouvellement pour rester à l’état de l’art. Avec un Virtual Datacenter elles ont donc les avantages d’une infrastructure dédiée sans ses inconvénients !

Cette autonomie répond aux besoins de deux types d’entreprises et d’usages :

  • Le premier est celui des grandes entreprises dont les systèmes d’information ont besoin d’agilité et de souplesse. Ils créent alors un catalogue de service à destination de leurs organisations internes ou de leurs clients et les opèrent eux-mêmes.
  • Le second est celui des éditeurs et intégrateurs qui ont un grand nombre de clients et doivent proposer des services pour chacun d’eux, comme des applications disponible en SaaS par exemple. Ils partitionnent leur Virtual Datacenter et allouent des ressources en fonction des besoins de chacun.

Dans ces deux cas, les sociétés peuvent mettre en place et assurer la gestion d’un catalogue de services à destination de leurs clients, prestataires et collaborateurs. Elles sont également capables d’adapter leurs règles de sécurité au Virtual Datacenter, de répondre avec agilité à toutes les demandes mais également s’engager sur la localisation des données.

Les Virtual Datacenter sont donc particulièrement bien adaptés à des entreprises dont les besoins sont multiples et changeants.

Mais ils permettent également de centraliser tous les usages des différents services et de les replacer sous le contrôle de la direction des systèmes d’information. Dans de nombreux groupes, beaucoup de services internes à l’entreprise ont recours au shadow IT, elles louent à leurs frais des ressources indépendantes de celles du groupe, jusqu’à 50% des infrastructures de certaines entreprises échappent ainsi au contrôle de leur DSI. Ces situations sont risquées du point de vue de la sécurité des données et empêchent l’optimisation des dépenses informatiques.

Ces solutions clé en main sont packagées (pool de ressources dédiées) et sont facturées selon un forfait établi à l’avance. Ce système permet aux DSI de maitriser leurs dépenses informatiques contrairement au pay as a service qui fait courir le risque d’une envolée des frais en cas d’usage non controlé. On évite ainsi les mauvaises surprises (bill shock)

Dans un marché du cloud en pleine mutation, certains clients veulent désormais plus d’autonomie et un plus grand contrôle sur leurs infrastructures. Les solutions de Virtual Datacenter leur donnent cette liberté et leur évitent de lourds investissements. Ils peuvent désormais garder le contrôle, répondre avec agilité aux différentes demandes internes et externes, et profiter des avantages du cloud.

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