Financer la croissance du Cloud

ortega-lefebvreStéphanie Ortega
Eric Lefebvre

Associés chez KPMG

Les besoins de financement du Cloud sont multiples : investissements incorporels (acquisition d’abonnés, frais de lancement, R&D…), investissements corporels pour les acteurs du Iaas mais également du Saas (serveurs…), besoin en fonds de roulement lié au modèle de facturation étalée dans le temps. Le financement du bas de bilan créé une demande spécifique et inhabituelle pour les financiers puisque le principal actif sous-jacent est un contrat de prestations de services. Dès lors, il est indispensable pour le Cloudeur de sécuriser au maximum ses contrats pour convaincre les investisseurs et donner confiance aux financiers. 

[pullquote align= »right »]Coté investisseurs, des fonds sont disponibles pour les valeurs technologiques de croissance du Cloud. En revanche, nous observons la relative faiblesse des levées de fonds dans ce secteur.[/pullquote]

Il existe une offre de financements riche et adaptée à presque tous les stades de la croissance d’une entreprise de Cloud. On observe que les financements sont d’origine privée et publique, l’Etat ayant renforcé son dispositif d’aides ces dernières années (FCPI.FIP, CIR, FSI, FSN, Oseo…). Néanmoins, les investisseurs ont un cahier des charges et des critères d’investissement très précis qui limitent la portée de l’offre. Dans ce contexte, il convient d’échanger fréquemment avec les investisseurs et pourquoi pas se faire conseiller dans la recherche de son financement.

Coté investisseurs, des fonds sont disponibles pour les valeurs technologiques de croissance du Cloud. En revanche, nous observons la relative faiblesse des levées de fonds dans ce secteur qui s’explique probablement par : l’inadéquation entre la structure de l’offre de financement et la demande (montant des tickets…) et les difficultés de sortie à l’échéance du placement (taille limitée du marché aujourd’hui, absence d’aggrégateurs, bourse atone…) Coté cloudeurs, plusieurs facteurs peuvent, selon nous, être cités : réticence à ouvrir son capital, des business plans insuffisamment développés et des dossiers qui pourraient être mieux préparés. D’où l’importance d’avoir des profils complémentaires dans l’équipe dirigeante.

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